Voix légale Non classé Affaire Michael F. : cinq ans de prison pour viols et harcèlement

Affaire Michael F. : cinq ans de prison pour viols et harcèlement

Le 9 avril 2025, le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné Michael F., ancien avocat et intervenant universitaire, à cinq ans de prison ferme. Il était poursuivi pour des faits de viols, de harcèlement moral, de violences physiques et d’infractions informatiques commis entre 2016 et 2021 à l’encontre de trois femmes : son ex-compagne (avec laquelle il a eu un enfant) et deux étudiantes de l’UCLouvain.

Cette affaire a été suivie de près par les médias ces derniers mois, tant en raison de la nature des faits que du profil du prévenu.

Lors de son réquisitoire, Madame le substitut du procureur a qualifié ce dossier de particulier. En effet, l’affaire a nécessité de nombreux devoirs d’enquêtes. A ceux-ci, on peut noter que la procédure a traîné en longueur, notamment en raison d’une demande de huis clos formulée par la défense, mais rejetée par le tribunal.

Elle est également revenue sur les traitements dégradants infligés par le prévenu aux victimes ainsi que sur sa conception singulière du consentement, en évoquant notamment cette déclaration : « il est capable d’interpréter le langage non verbal ».

Pour les faits reprochés, le ministère public a requis une peine de huit ans de prison ferme, insistant sur le risque de récidive, la manière dont Michael F. traite les femmes et sa posture de victime face aux accusations.

L’avocat de Michael F. a ouvert sa plaidoirie par une phrase marquante : « Avant, il y avait le Don Juan, le tombeur, etc. Aujourd’hui, la même personne est considérée comme un pervers narcissique. »

Son client a nié la majorité des accusations tout en reconnaissant des faits de harcèlement et de violence à l’encontre de son ex-compagne.
S’agissant des actes qualifiés de traitements dégradants, son avocat a déclaré : « S’il y a consentement, ce n’est pas un traitement dégradant. »

Le tribunal a reconnu Michael F. coupable de viol sur les deux étudiantes, de coups et harcèlement à l’encontre de son ex-compagne, ainsi que de faux en informatique et usurpation d’identité. Il a toutefois été acquitté du viol présumé sur son ex-compagne, au bénéfice du doute.

La peine s’accompagne d’une déchéance des droits civiques pour une durée de dix ans.
Resté libre jusqu’au prononcé, le prévenu a fait un malaise à l’issue de l’audience et a été évacué en ambulance.

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